« Back home

Affaire Charlie Hebdo : qui a tué le commissaire Fredou ?

INFO PANAMZA. Quatre ans après, sa famille doute encore de la version officielle.  Retrouvé "suicidé" au soir de l'attentat du 7 janvier 2015, le commissaire Helric Fredou -qui devait rédiger un rapport sur Jeannette Bougrab et s'apprêtait à identifier une "adresse IP"- avait été intimidé par le ministère de l'Intérieur, quelques heures avant sa mort. Révélations.

Le 03.01.2019 , mis à jour le 19.12.2019

************

Mise à jour du 19 décembre 2019 : en exclusivité, Panamza publiera dans les prochains jours de nouvelles révélations sur l'affaire Fredou. Un teaser en esquisse la teneur :

En attendant, et afin de se remémorer les tenants et aboutissants de cette brutale mort survenue le soir de l'attentat contre Charlie Hebdo et passée sous silence par les médias nationaux, voici ma dernière enquête -qui fait également office de papier récapitulatif- en date du 3 janvier 2019.

************

 

"Helric , tu as du nouveau des auditions ?"

Tel est le dernier sms envoyé par un collègue et reçu exactement à 1h19, à la date du 8 janvier 2015, sur le smartphone du commissaire Helric Fredou.

L'homme n'a pas répondu : il est décédé dans des circonstances brutales et opaques depuis environ un quart d'heure.

12322427_602199749920725_7786643472656858435_o

Ces éléments d'information proviennent de sa famille, contactée par Panamza une semaine après les faits et récemment encore.

À l'approche de la commémoration -le lundi 7 janvier 2019- des quatre ans du mystérieux attentat contre Charlie Hebdo (et tandis que la presse traditionnelle, mi-docile mi-paresseuse, s'excite sur le cas quasi-insignifiant de Peter Cherif, pseudo-"mentor" des frères Kouachi),  les proches d'Helric Fredou continuent d'exiger la vérité auprès de la justice et de la police.

Avant d'aller plus loin, rappel des principaux faits relatifs au commissaire Fredou, recueillis notamment auprès de sa famille (par téléphone ou courriel) et dévoilés par Panamza les 16 janvier25 janvier13 mars , 4 septembre, 16 novembre et 9 décembre de l'année 2015.

1* Les policiers qui avaient auditionnée la mère (prénommée Chantal) lui avaient expressément fait savoir qu'elle n'aurait pas accès au rapport d'autopsie. Le Code de procédure pénale prévoit pourtant qu'en cas d'autopsie judiciaire (pour suicide ou mort suspecte), tout membre de la famille peut en faire la demande auprès du Parquet.

2* L'arme de service d'Helric Fredou n'était pas munie d'un silencieux. Sa mère a donc posé une question élémentaire à ses collègues : "Pourquoi n'avez-vous rien entendu alors qu'il était environ minuit?". Réponse laconique : "Son bureau était bien isolé".

3* Helric Fredou voulait passer un coup de fil important après avoir effectué deux choses : débriefer "trois enquêteurs" partis interroger la famille proche d'une victime de l'attentat de Charlie Hebdo (en l'occurrence-comme l'avait recoupé et divulgué Panamza, les parents de Jeannette Bougrab, compagne autoproclamée de Charb qui s'exila en Finlande avant de revenir en 2018 sur le sol français) et consulter ensuite "les réseaux sociaux" (notamment une adresse Facebook). C'est à ce moment-là que Fredou aurait réalisé une déduction tellement importante qu'il "voulait continuer de travailler" en dépit des "frictions"survenues à ce sujet avec ses collègues. Précision importante : le "commandant"  en poste ce soir-là (non identifié) aurait voulu se charger lui-même du débriefing des enquêteurs et de la rédaction du rapport mais Fredou aurait insisté en lui répliquant "C'est mon boulot". 

4* Selon la police, Helric Fredou -44 ans, 1m88- aurait posé le canon de son revolver sur le front et la balle serait restée à l'intérieur du crâne.

5* Le médecin traitant d'Helric Fredou refuse de valider le portrait esquissé par les rares articles parus au sujet du policier, faisant état d'une prétendue "dépression".

6* La mère a voulu savoir à qui était adressé le dernier appel de son fils. Les policiers lui auraient rétorqué "On ne peut pas savoir" avant d'affirmer finalement qu'aucun coup de fil n'avait été passé.

7* "Quatre directeurs" de la police, venus expressément de Paris, ont rencontré la mère d'Helric Fredou pour lui adresser leurs condoléances et la convaincre qu'il s'agissait d'un "suicide".

8* Les policiers chargés de l'enquête ont emporté le matériel informatique et le smartphone personnel d'Helric Fredou dès le lendemain.

9* Aucun journaliste rattaché à un média traditionnel de la presse écrite et audiovisuelle n'a interviewé la mère d'Helric Fredou.

10* Le député socialiste Christophe Premat a adressé, à trois reprises, une question écrite à Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, à propos des "circonstances exactes du décès du policier Helric Fredou". La réponse évasive et laconique du bras droit du Premier ministre Manuel Valls sera délivrée seulement à la date du 8 décembre 2015 : en substance, "circulez, y'a rien à voir". 

11* La mère d'Helric Fredou n'a reçu aucun message de condoléances de la part de François Hollande (dont le fief corrézien de Tulle était chapeauté par le commissaire) et du judéosioniste Bernard Cazeneuve,  ancien député-maire de Cherbourg (ville-bastion de la communauté juive pro-israélienne) qui fréquentait pourtant régulièrement l'ex-commissaire central de sa ville (entre 2010 et 2012).

12* Suite à sa mort, Helric Fredou a été remplacé à la tête de la police judiciaire de Limoges par un influent franc-maçon qui avait récompensé en 2013 une certaine Jeannette Bougrab…

Une proche de Fredou a recontacté Panamza, près de quatre ans après les faits : 

* premier élément d'information inédit : après le classement "sans suite" de l'enquête (acté en juillet 2015 par le procureur de Limoges, un proche de Cazeneuve depuis leur partenariat de Cherbourg), la famille de Fredou a demandé une nouvelle investigation en soulignant un conflit d'intérêts. Le parquet ne pouvait efficacement enquêter sur la police judicaire de Limoges avec laquelle elle collabore au quotidien. Le procureur général a accepté la requête de la famille et l'affaire a été confiée à un juge d'instruction basé à Bordeaux.

* dans sa correspondance avec l'auteur de ces lignes, cette proche de Fredou (qui dit avoir été contactée -fin 2015- par l'émission de désinformation Envoyé spécial dans le seul but de témoigner à charge contre Panamza, ce qu'elle refusa) indique qu'Helric Fredou était obsédé par…


L’intégralité de cet article est réservée aux abonnés

Se connecter S’abonner

« Back home