Soutenu par un groupe sioniste, Lapierre aggrave son cas
INFO PANAMZA. Bientôt recruté par TV Libertés ? Vincent Lapierre, auteur d'un reportage accablant et connivent sur les fans de Zemmour, est désormais promu par des militants sionistes. La preuve en sources.
Samedi 13 octobre, Panamza avait rapporté le clash Soral/Lapierre consécutif au publi-reportage du second sur le public d'Éric Zemmour et la Nouvelle Librairie de François Bousquet.
Dans un email adressé dimanche à Panamza, le jeune homme de 33 ans réfute l'interprétation soralienne et accuse son ex-mentor de "manipulation".
Le lendemain, Lapierre a tenté d'éteindre l'incendie (ravageur pour la consolidation de ses adhérents dont beaucoup envisagent aujourd'hui de stopper leur financement participatif) en publiant l'intégralité de sa vidéo.
Ce que révèle le reportage entier?
Une stupéfiante désinvolture doublée d'une impréparation journalistique de Lapierre.
Si le docteur en économie reconverti en reporter de terrain avait travaillé en amont le dossier tabou "Zemmour, les Arabes, le communautarisme juif et Israël" (exposé dès 2014, ici et là, par Panamza), il aurait eu matière à contredire ses interlocuteurs, en particulier (en fin de vidéo) le faux-naïf François Bousquet, auteur d'une biographie élogieuse de Patrick Buisson (désinformateur sarkozyste et ami intime de l'ultrasioniste Gilles-William Goldnadel, ce zemmourien qui a récemment accueilli…Bousquet).
Lorsque Lapierre (après avoir cajolé la plupart de ses interviewés jugés "très intéressants") cite un passage pro-israélien du dernier livre de Zemmour (révélé initialement le 29 septembre par Panamza), il termine platement sa lecture par un laconique et insipide "Étonnant".
Idem lors de son entretien complaisant avec Erik Tégner, jeune figure montante de l'ultradroite (soutenu –comme Lapierre– par Breizh Info) dont Lapierre passe sous silence (dans le bandeau de présentation) la connexion intime avec le lepéniste sioniste Jordan Bardella.
Même légèreté journalistique quand Bousquet lui révèle incidemment -sans susciter sa réaction- le nom de son avocat : Frédéric Pichon, défenseur du groupuscule antimusulman Riposte laïque (dont le président Guy Sebag vit -sans rire- en Israël) et militant lepéniste aux côtés du national-sioniste Karim Ouchikh.
Cerise sur le gâteau : grâce à son publi-reportage sur Zemmour et Bousquet, Lapierre s'attire, doucement mais sûrement, les bonnes grâces de militants sionistes.
Le mardi 9 octobre, quatre jours après la mise en ligne de la version courte de la vidéo, un certain Jérémy Benhaïm, membre du violent groupe américain pro-israélien "Stand with us", a découpé puis publié -via Twitter- un extrait, très partagé (et salué par d'autres ultrasionistes, telle Tsipora777).
Interpellé par certains usagers du réseau social, tous surpris de le voir ainsi promouvoir le travail de l'ex-assistant de Soral, Benhaïm s'est défendu en insistant sur la "véracité" du reportage et en relativisant le passé de Lapierre (attitude exceptionnelle pour un militant judéosioniste, d'ordinaire un brin revanchard).
Reste désormais à savoir si Lapierre continuera dans cette voie pour se dédiaboliser et gagner, au-delà de ses 1200 contributeurs actuels, la confiance -voire le financement- des sympathisants de la nouvelle droite national-sioniste ou s'il reviendra à ses idéaux de jeunesse chavistes.