Quand Vincent Lapierre s’inquiète de la « conversion à l’islam »
INFO PANAMZA. Après avoir promu le camp national-sioniste regroupé autour de leur idole Zemmour, Lapierre tente une opération-séduction auprès des opposants d'Israël à travers un "reportage" mièvre consacré aux "antisionistes" folkloriques du Centre Zahra.
Le 18.10.2018 à 16h10
Samedi 13 octobre, Panamza avait rapporté le clash Soral/Lapierre consécutif au publi-reportage du second sur le public d'Éric Zemmour et la Nouvelle Librairie de François Bousquet.
Mercredi 17 octobre, Panamza révélait le soutien -inattendu mais cohérent- d'un groupe sioniste américain à Lapierre.
Le même jour, le reporter dévoilait sa dernière vidéo idéalement apparue pour contredire -à première vue- ses anciens fans aujourd'hui dépités par sa flagrante connivence avec le camp Zemmour.
Détail frappant : tandis que Lapierre manifestait un enthousiasme exubérant et peu professionnel avec les zemmouriens, son attitude avec les peu influents chiites (aujourd'hui diabolisés) du Centre Zahra relève d'un minimum syndical : une présentation bâclée, zéro contextualisation au sujet de la polémique hormis un bref commentaire issu -sans rire- de la chaîne à capitaux israéliens BFM TV, pas de bonus en vidéo, pas de contre-enquête sur le fond de l'affaire (comme ce fut le cas, à l'inverse, pour les livres vendus à la librairie dite "d'extrême droite" de Bousquet), très peu de relances.
L'homme se contente essentiellement de sourire et de tendre le micro pour que trois intervenants -seulement- déroulent leurs discours sans contradiction ni approfondissement.
Mieux encore: Lapierre, qui se vante régulièrement d'être un "patriote" uniquement attaché à la "défense de la France", laisse échapper un sentiment peu rassembleur et méconnu chez lui jusqu'alors -l'islamophobie.
À 5'22 d'une courte vidéo qui souligne excessivement -à la manière des orientalistes condescendants de jadis- le caractère exotique du lieu, il demande ainsi sur un ton paternaliste au "cheikh" s'il entend "chercher à convertir à l'islam" OU "marcher main dans la main avec les autres religions".
Devinant sa pointe d'appréhension, l'homme de foi se défend -curieusement- d'espérer convertir qui que ce soit à sa religion.
Si Lapierre avait posé la question : "Voulez-vous IMPOSER votre foi?", sa proposition alternative et pacifique aurait été logique.
Mais sa construction de phrase, digne de Zemmour, traduit autre chose : selon Lapierre, une "conversion à l'islam" contredit -en soi- une démarche paisible de coexistence avec les autres religions.
Face aux sectaristes Brigandes ou aux militants chrétiens de l'Action française, Lapierre -davantage connivent- ne s'était pas soucié de leur éventuels penchants prosélytes.