Revenu d’Israël, le patron du Grand Orient aurait été « agressé »

Le franc-maçon Christophe Habas, grand maître du Grand Orient de France, déclare avoir été "agressé" par une femme "complotiste et antisémite" qui aurait réussi à prendre la fuite.

Le 24.03.2017 à 12h58

L'incident se serait produit mercredi 22 mars, vers 23h20.

Quittant les locaux du GODF (Grand Orient de France), son patron Christophe Habas aurait reçu un coup de marteau par une femme, perçue comme "paranoïaque" par sa victime.  Il serait aujourd'hui "contusionné mais sain et sauf".

Coïncidence?

L'austère Habas avait introduit -quatre heures auparavant- une conférence publique organisée par le GODF, consacrée au philosophe René Girard et intitulée "Des fondements de la violence à la fraternité".

Si la réalité de l'agression devait être avérée, elle remettrait en cause une assertion du président de la République.

Le 27 février, François Hollande avait visité les locaux de la GODF, célébré la franc-maçonnerie, fustigé l'antimaçonnisme et -surtout- affirmé (à 12'30) que "votre sécurité, ici, rue Cadet a été renforcée, aux côtés de l'État".

Début mars, Habas était en Israël.

But officiel de sa visite : accentuer le rapprochement du GODF avec ses trois loges israéliennes.

Rare sur les chaînes françaises, l'homme n'a pourtant pas manqué de faire un long passage promotionnel sur i24news. Interrogé à 9'15 sur la question israélo-palestinienne, Habas -qui n'hésite pas à critiquer radicalement le FN– botte en touche.

Aucun mot de sa part sur la poursuite en cours de la colonisation ou la présence de l'extrême droite dans le gouvernement Netanyahou.

Une telle tiédeur sur le sujet est partagée par Gilles Clavreul, ce comploteur du gouvernement français qui collabore sans rechigner avec le régime colonial et ségrégationniste de Tel Aviv.

Nul doute que les deux hommes affichant un tel profil bas à propos des exactions israéliennes étaient amenés à coopérer au regard de leur souplesse éthique : hier soir, dans les locaux du GODF, Clavreul était ainsi invité avec le patron de la LICRA à débattre -sans rire- du "combat permanent" de "la lutte contre le racisme".

 HICHAM HAMZA

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