Pour avoir enquêté sur l’attentat du Bataclan, je risque un an de prison
Journaliste indépendant et fondateur du site d'investigation Panamza, j'ai été mis en examen. Ma prétendue "infraction" : mes révélations sur les responsables du Bataclan ont fait l'objet d'une plainte déposée par le militant judéofasciste Sammy Ghozlan et validée par deux de ses proches -les magistrats François Molins et Annabelle Philippe.
Le 14.01.2018 à 21h33
Incroyable mais vrai : dans la France de l'ère Hollande/Macron, une enquête journalistique jugée scandaleuse par le lobby judéosioniste peut conduire la justice républicaine à mobiliser et envoyer deux policiers au domicile de son auteur.
Rappel-clé : je suis l'auteur d'une contre-enquête détaillée, sourcée et politiquement risquée sur les mystérieux attentats de janvier et novembre 2015.
Le 26 juillet 2017, deux hommes munis d'un brassard orange fluo s'étaient présentés à ma porte pour me remettre en mains propres un "mandat de comparution" qui "m'ordonne" de "comparaître en personne" au cabinet d'un juge parisien.
Le lendemain, j'étais formellement mis en examen pour "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence contre les juifs et la nation israélienne".
Le plaignant : l'extrémiste franco-israélien Alain Sam (dit Sammy) Ghozlan, prétendu représentant de la communauté juive de Seine-Saint-Denis, conseiller du Consistoire et résident de Netanya, en Israël.
Le motif : une plainte avait été déposée à mon encontre -le 8 novembre 2016- par le BNVCA sous prétexte de ma publication d'une enquête précise et rigoureuse sur l'attentat du Bataclan.
Titre de mon article publié le 15 novembre 2015 et massivement partagé sur Facebook : "Le Bataclan, vendu le 11 septembre par son détenteur parti en Israël".
Il s'agissait là de ma 4ème convocation policière en trois ans et demi : "l'agent d'État" Caroline Fourest, "l'esclavagiste sexuel" Pierre Bergé et le préfet israélocharliste Gilles Clavreul (également, pour ce dernier, à propos du Bataclan) furent les personnalités -toutes étroitement liées à la nébuleuse islamophobe et sioniste- qui avaient auparavant initié une procédure judiciaire à mon encontre.
Mon interrogatoire de février 2016, suscité par le bras droit du Premier ministre ultra-sioniste Manuel Valls, s'était d'ailleurs conclu par un placement abusif en garde à vue. Pour rien : la justice disposait de 6 mois maximum pour prolonger l'enquête préliminaire par une mise en examen. Fin août 2016, j'apprenais que la procédure était abandonnée. Deux mois plus tard, le BNVCA de Ghozlan reprenait le combat judiciaire à mon encontre.
*****************************
«Les Palestiniens doivent faire la paix ou disparaître» : telle fut sa déclaration tenue, fin 2015, lors d'un rassemblement pro-israélien (en présence de Bernard-Henri Lévy et Yann Moix).
En mars 2016, lors d'une réunion organisée par une association israélienne oeuvrant en faveur de l'intégration des Français juifs, il désigna (à 2'28) «la conversion à l'islam» comme «un danger pour les juifs de France».
Sa particularité?
Avoir fondé en 2002 -et continuer de diriger à ce jour- le BNVCA ("Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme"), groupuscule qualifié par The Times of Israel de "liaison entre la police française et la communauté juive".
Membre péremptoire d'un lobby juif international dénommé "B'naï Brith", cet ex-policier (à l'origine de la création politico-médiatique de l'imam pro-israélien Hassen Chalghoumi), autrefois proche du clan Sarkozy et du Crif, adopte aujourd'hui la posture d'un islamophobe décomplexé.
Détail à souligner : Ghozlan a bénéficié d'un don de 7000 euros pour son association.
Le généreux donateur : Meyer Habib, député UDI et communautariste franco-israélien.
En 2016, cet ami intime de l'ultra-nationaliste Benyamin Netanyahou, déjà prodigue envers son propre fils, a partiellement utilisé sa réserve parlementaire (130 000 euros par an et par député, à destination "d'associations ou fondations menant des projets d’intérêt national") pour soutenir et financer le BNVCA.
Un simple coup d'oeil rapide sur l'usage de ses fonds pour les années 2016, 2015 et 2014 permet de découvrir la part stupéfiante de l'argent public accordé -via Meyer Habib- à des mouvements juifs radicaux, basés ou non en Israël, tels les Loubavitch : 3500 euros en 2016, 4000 en 2015 et 4000 en 2014.
*****************************
Rappel: tandis que les expressions "islamo-gauchiste" et "islamo-fasciste" sont régulièrement employées par divers acteurs de l'élite politico-médiatique française, celle de "judéo-fasciste" est totalement taboue dans l'espace public hexagonal, contrairement à ce qui est envisagable… en Israël.
En 1982, après l'invasion du Liban, le philosophe israélien Yeshayahu Leibowitz avait ainsi qualifié son propre État, influencé alors par les sbires du criminel de guerre Ariel Sharon, de "judéo-nazi".
Au regard de ses prises de position citées plus haut et de sa connexion étroite avec la Ligue de défense juive, il convient désormais de nommer Ghozlan pour ce qu'il est : un judéofacho.
La "führer" de Ghozlan
Ma mise en examen m'a permis d'accéder au dossier et au texte intégral de la plainte validée par le parquet de Paris.
Stupéfiant: tandis que d'innombrables plaintes sont régulièrement classées sans suite, celle –délirante– de Ghozlan à mon encontre a bien été enregistrée et validée. Son ami, le procureur de la République François Molins, a rendu un réquistoire en ce sens à la date du 13 avril.
La suite : une commission rogatoire déclenchée le 27 avril par la juge Mylène Huguet, vice-présidente du Tribunal de grande instance de Paris.
Lors de mon audition du 27 juillet, j'avais ainsi découvert que le plaignant m'avait comparé -sans rire- à Adolf Hitler. Selon Ghozlan, mes articles factuels et sourcés de Panamza seraient un «appel à la violence contre les juifs» digne de l'ouvrage «Mein Kampf».
Je serais «précisément sur le même terrain», osa rajouter -via la prose de ses avocates- l'infâme Ghozlan.
*****************************
Début janvier, j'ai reçu par courrier le "réquisitoire définitif aux fins de renvoi devant le tribunal correctionnel" -acté à la date du 29 septembre 2017. Surprise, surprise : la signataire n'est autre qu'Annabelle Marthe Rachelle Philippe, vice-procureure de la République et proche -comme son supérieur François Molins- de Ghozlan.
À quand remonte leur connexion susceptible de caractériser un conflit d'intérêts ?
En 2014, la magistrate (décorée en mai 2017 par le gouvernement de Bernard Cazeneuve, un serviteur zélé du lobby judéosioniste) accepta de se joindre à un débat sur "l'antisémitisme" qui fut organisé et supervisé par Ghozlan lui-même.
Pour contre-carrer, lecteur bienveillant de Panamza, la manoeuvre judiciaire du principal lobby politico-religieux de France, je compte sur VOUS.
Dans l'image ci-dessous figurent mes 4 phrases incriminées et odieusement présentées par la justice française comme une prétendue "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence contre les juifs et la nation israélienne".
Ami lecteur, sachez que vous êtes directement insulté et diabolisé à travers cette tentative d'intimidation judiciaire aujourd'hui orchestrée sans vergogne par les chiens de garde du régime colonial et ségrégationniste de Tel Aviv.
Dès que possible, je vais devoir recourir aux services d'un avocat disponible, au tempérament audacieux et connaisseur du droit de la presse. Ce nouveau procès à venir sera long, fastidieux et coûteux.
La peine encourue : un emprisonnement d'un an ferme.
VOUS pouvez contribuer à garantir ma défense, matérielle et civique.
* En participant, quelque soit la somme, aux frais de justice -via un don sécurisé sur le site Paypal ou un simple virement bancaire.
* En vous abonnant à Panamza pour consolider le lectorat et renforcer la force de frappe du site.
Je ne compte pas sur les journalistes mainstream et les militants emblématiques de la scène propalestinienne hexagonale, toujours enclins à s'indigner à la moindre atteinte à leur liberté d'expression ou de manifestation mais particulièrement lâches dès qu'il s'agit d'exposer ouvertement et en pleine lumière les ramifications et agissements occultes de la nébuleuse pro-israélienne. Ils partagent avec leurs adversaires la même soumission au terrorisme intellectuel en vogue de "l'anticomplotisme", cette nouvelle et risible chasse aux sorcières -de fabrication judéosioniste– visant à discréditer sans le moindre argument de fond tout citoyen mettant en doute une version officielle de l'aire géopolitique euro-israélo-américaine.
Je compte sur VOUS, sympathisant de Panamza : votre solidarité et votre mobilisation feront la différence.
Il est grand temps que la peur change de camp.
Contrairement aux élites aujourd'hui au pouvoir, la nouvelle génération en gestation de citoyens engagés en politique devra se confronter –franchement, précisément, radicalement– à l'emprise et la nocivité du lobby judéosioniste dans l'appareil d'État français.
NOUS sommes le nombre, ils sont la minorité.
HICHAM HAMZA
Auteur, fondateur du site Panamza et journaliste d'investigation depuis 2008
Contact : [email protected]
Pour contribuer aux frais d'avocat, cliquez ICI