Le « propalestinien » Médine s’associe au gérant israélien du Bataclan
INFO PANAMZA. La polémique relative au concert de Medine au Bataclan occulte une curieuse anomalie : le rappeur, musulman engagé pour la Palestine, a pu tourner son clip et se faire programmer dans une salle dont le responsable est lié aux intégristes israéliens.
Le 11.06.2018 à 15h02
C'est la nouvelle affaire qui excite les rageux de l'islamophobie, droite et gauche confondues : le rappeur Médine -qui affiche son goût pour la provocation d'"islamo-caillera"– ne devrait pas être autorisé à jouer au Bataclan selon ses détracteurs.
Dans un morceau percutant de 2014, Médine, soutenu aujourd'hui par Mathieu Kassovitz ou Danièle Obono et co-auteur d'un livre d'entretien avec le louvoyant Pascal Boniface, n'hésitait pas à s'opposer "aux colonies" israéliennes mais aussi à "l'oligarchie" et -plus largement- "au sionisme".
En mars 2018, surprise, surprise : confortablement accueilli –à deux reprises en un an– par le censeur faussement cool Mouloud Achour du groupe Canal+, le rappeur sort un titre tourné au Bataclan, salle dont il confesse rêver depuis l'adolescence.
Au coeur de la controverse, deux dates y sont prévues -fin octobre.
Et d'après Eric Bellamy, tourneur de Medine, elles seront maintenues en dépit de la bronca des identitaires et des laïcards hostiles au rappeur.
Bellamy est un homme assuré car bien informé : son employeur (Asterios spectacles) possède sa compagnie (Yuma Prod) ainsi que… le Bataclan.
Détail curieux : Medine -qui affiche l'islam et la Palestine comme marqueurs- coopère avec…