Gilets jaunes « antisémites » dans le métro? C’est vrai selon un intégriste juif
INFO PANAMZA. Seul témoignage à corroborer le récit d'une prétendue agression antisémite commise par des Gilets jaunes dans le métro parisien : celui d'un fondamentaliste juif engagé pour Israël. Révélations.
Le 24.12.2018 à 17h27
C'est le buzz du weekend, évidemment amplifié par Europe 1 (radio cofondée par le raciste franco-israélien Jean Frydman) et Apolline de Malherbe, journaliste ouvertement judéophile de BFM TV (assistée par Simone Rodan-Benzaquen, directrice radicale de l'antenne européenne du lobby sioniste américain AJC).
Samedi soir, sur un parcours comprenant 7 stations de métro (de Réaumur-Sébastopol à Montparnasse-Bienvenue), un incident à caractère antijuif se serait produit dans l'intervalle selon Thibaut Chevillard, "journaliste police" de 20minutes (vite relayé par le trouble ministre de l'Intérieur…) qui défenda (en juin dernier) Israël en écartant séchement (contrairement à la presse britannique) la piste du Mossad dans la tuerie de Chevaline.
Présentée initialement par le jeune homme (via Twitter) comme une rescapée de la Shoah PUIS -le lendemain en vidéo, via son site 20minutes- comme la fille d'un déporté, une dame anonyme de 74 ans (qui déclare ne pas vouloir porter plainte) aurait subi la vindicte de manifestants Gilets jaunes éméchés par l'alcool.
Détail à souligner : il n'existe aucune vidéo capturée par la RATP puisque l'incident allégué se serait produit dans les rares rames du métro parisien (ligne 4) à NE PAS disposer de vidéosurveillance.
Détail croustillant : le seul individu à venir accréditer -à visage découvert- le récit (dénué de toute preuve) de Chevillard n'a pas exactement un profil neutre sur la question de l'antisémitisme…
4 JOURS SEULEMENT AVANT l'incident supposé "antisémite" de la ligne 4, l'homme venu à la rescousse de Chevillard (un jeune rédacteur web raillé sur les réseaux sociaux pour sa curieuse inaptitude à apporter la moindre capture photographique, vidéo ou sonore de l'altercation alléguée) donnait une conférence sur l'histoire…de l'antisémitisme.
Son nom selon Franceinfo : Raphaël de Lev.
Ce dernier a tenté de corroborer l'histoire de Chevillard en prétendant sur Facebook (en écrit puis en vidéo) que la victime présumée était sa tante.
Misère du "journalisme" à la française : Franceinfo rapporte le nom de cet individu en passant totalement sous silence sa spécificité politique pourtant étroitement liée au sujet.
Comme en témoigne abondamment sa page Facebook, de Lev est un rabbin fondamentaliste et un militant exalté de la cause d'Israël.
Le mardi 18 décembre, entre deux voyages mémoriels et deux excursions en mode scouts sionistes, ce patron de l'association de jeunesse religieuse Relev -qui a vécu 9 ans en Israël- donnait ainsi une conférence sur l'évolution de l'antisémitisme, depuis (sans rire) l'Égypte ancienne jusqu'à l'Allemagne nazie.
Plus troublant : dimanche soir, à 23h28 exactement, "l'anticomplotiste" de Lev a voulu démontrer la véracité de son propre récit en publiant une capture d'écran de ses prétendus sms échangés avec sa tante (qu'il aurait accompagné pour son départ en métro) dans la soirée de samedi.
Outre le sigle i24 (application de la chaîne israélienne, en haut à gauche), on remarque un curieux détail sur cette image partiellement censurée : le dernier sms prétendument rédigé 24 heures plus tôt indique 23h22, soit l'heure exacte de la capture d'écran.
En clair : si l'on en croit de Lev, le jeune homme aurait échangé avec sa tante jusqu'à 23h22 samedi puis capturé l'image du dernier sms 24 heures plus tard très exactement (dimanche 23h22, horaire du smartphone) et publié l'image sur Facebook six minutes plus tard (dimanche 23h28).
Autre version alternative : ces sms sont totalement bidons.
Ils auraient très bien pu être rédigés dans la soirée de dimanche avec un complice (dont le nom ou le numéro est barré en noir) puis affichés -trop précipitamment- sur Facebook. De Lev se serait ainsi trahi en laissant apparaître l'horaire de la capture d'écran (identique à celui dernier sms censé avoir été envoyé la veille).
Évidemment, vous pourrez compter sur les théoriciens de la coïncidence de tous bords pour tenter de vous convaincre que cette anomalie (23h22 dimanche pour la capture d'écran et 23h22 samedi pour le dernier sms : 1 chance sur 3600) soit un pur hasard.