Après son film sur le terrorisme islamiste (produit par un ancien du Bétar), le comique Michaël Youn s’attaque au christianisme
Récidive. Quelques mois après l'échec critique et commercial de son dernier film, l'acteur-réalisateur Michaël Youn prépare déjà une comédie satirique sur les origines du chrisitianisme.
– Où en êtes-vous de votre troisième long métrage?
– Je le prépare. C'est l'histoire de Jérémy, que je vais jouer, le frère caché de Jésus. Il lui ressemble beaucoup. A la fin, c'est Jérémy que Judas trahit et qui va se retrouver sur la croix. Ce qui peut expliquer comment Jésus a pu ressusciter facilement… Enfin c'est ma version. (rires)
– Vous intéressez-vous à la religion?
– C'est surtout qu'aujourd'hui il est difficile de parler religion… Quoi qu'on dise, on se met toujours des gens à dos. Alors j'ai choisi une époque fédératrice, quand tout le monde était juif…
Telles ont été les déclarations formulées hier par Michaël Youn dans un entretien accordé au Figaro.
Le 20 février, le deuxième film réalisé par le comédien sortait dans les salles de cinéma.
Intitulé "Vive la France", il racontait le périple, présenté comme burlesque, de deux apprentis terroristes (dont l'un est joué par José Garcia) venus d'Asie centrale pour poser une bombe sous la Tour Eiffel. Lors de la phase de post-production, le film avait un autre titre : "Taboulistan", terme désignant le nom de leur pays imaginaire censé avoir inventé le taboulé (historiquement, ce plat est apparu au Liban et en Syrie). En mai 2012, durant le festival de Cannes, l'équipe de production avait mis en ligne ce teaser pour illustrer l'esprit satirique du film à venir.
Voici un extrait plus évocateur du film : Michaël Youn introduit au spectateur une esquisse de la culture locale du Taboulistan.
Dans un entretien accordé au site Pure People, le réalisateur racontait s'être inspiré d'une histoire -présentée comme authentique- selon laquelle des terroristes d'Al Qaïda se seraient perdus en Italie.
M.Y. : A la base, ce sont deux terroristes d'Al Quaïda qui étaient censés faire un attentat à Milan, et pour des raisons techniques, leur avion a dû se poser à Naples. Les deux mecs sont morts au bout d'une semaine, c'est l'arroseur arrosé en quelque sorte.
[José Garcia. : Il y a en un qui s’est fait abattre par la Camorra, et l’autre, victime de coups de couteaux par des gamins qui voulaient lui piquer ses fringues.]
M.Y. : C'est terrible quand même pour ces deux pauvres gars qui ont dû arriver super motivés genre ''on va les bousiller'' et en fait non, tu te fais bousiller parce qu'en fait, Naples, c'est pire que ce que tu peux avoir au fin fond de la Lybie. Et donc je me suis dit qu'on allait transposer ça en France.
Peu importe au réalisateur si, dans les faits, la Camorra est davantage connue pour collaborer confortablement avec les diverses mouvances terroristes internationales, y compris Al-Qaïda. Une chose ici est certaine : scénariste principal de son film, Michaël Youn fait clairement référence aux bases terroristes liées à la mouvance fondamentaliste de l'islam.
Détail intéressant, son producteur n'est pas dénué lui-même de références politiques : Ilan Goldman, également responsable de la génèse de son premier film ("Fatal"), confesse bien volontiers être intervenu sur l'écriture de "Vive la France".
Voici ce que rapporta, en 2010, Le Monde à son sujet :
Militant au Bétar (mouvement de jeunesse sioniste marqué à droite), "moins pour des raisons idéologiques que parce que j'étais rempli de rage, soucieux de montrer que quiconque en avait après les juifs me trouverait sur son chemin", il décide à 18 ans de tenter l'alya, d'aller s'installer en Israël. Il y fait une partie de ses études supérieures, se rend compte que la culture européenne lui manque, tombe éperdument amoureux d'une jeune chrétienne, Roselyne Bosch, la réalisatrice de La Rafle et la mère de ses deux fils.
De retour à Paris, son état civil a changé. Né Alain Goldman, il a été obligé par les services d'immigration israéliens de se prénommer Ilan. "Interrogation éternelle, dit-il. A quel peuple j'appartiens ?" Ilan est le prénom qu'il dit avoir gardé d'instinct en quittant le Moyen-Orient. Il l'a définitivement adopté après le score de Jean-Marie Le Pen à l'élection présidentielle de 2002 et la montée des agressions antisémites.
Paradoxe: quand il s'agit d'aborder la persécution des juifs par le régime de Vichy, Ilan Goldman, ancien membre d'un groupuscule extrémiste, produit un drame formellement classique, dénommé "La Rafle".
A l'inverse, quand il finance des films traitant de la culture islamique en Asie centrale ("Vive la France") ou de la traite négrière ("Case départ"), le ton est volontiers caricatural et enclin à la bouffonnerie.
Soutenue par Gaumont, la prochaine fabrication cinématographique commise par Michaël Youn -à propos de Jésus présenté comme un imposteur- confirme la tendance de ce deux poids deux mesures manifeste en matière de traitement communautaire. Une autre illustration? Ilan Goldman produit actuellement un film de Richard Berry consacré à l'affaire du "gang des barbares" : peu probable, cette fois-ci, que le calvaire enduré par Ilan Halimi, contrairement à celui des esclaves originaires d'Afrique, soit abordé sur le mode satirique.
Hicham HAMZA
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6 responses to Après son film sur le terrorisme islamiste (produit par un ancien du Bétar), le comique Michaël Youn s’attaque au christianisme
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Bonjour à vous,
Très bon article, et très bonne initiative de parler un peu de Goldman qui devrait vraiment être davantage "connu"…
Notre billet à la sortie de Vive La France,
http://www.egaliteetreconciliation.fr/La-Haine-le-retour-16027.html
Cldt,
Au lieu de s'en prendre aux musulmans et aux chrétiens, Youn devrait plutôt s'attaquer aux fascistes. Les erreurs stratégiques des sionistes deviennent gravissimes : ils attaquent les Arabes (comme d'habitude), les Noirs (affaire Dieudonné), les musulmans, les chrétiens et oublient de dénoncer les nazis qui progressent de manière inquiétante dans toute l'Europe. Il faut au contraire faire l'unité contre le nazisme avant qu'il ne soit trop tard.
Je viens de regarder un film nommé " la french ", que j'ai trouvé très mauvais en tous points.
Je fais des recherches sur l'idiot qui aurait fait ce film.
Je tombe sur le nom d'Alain Goldman et Ilan Goldman.
Evidemment le nom de famille m'interpelle, dû à la célébrité d'un autre Goldman.
Je fais des recherches sur google.
Je tombe sur la page wikipédia de Alain Goldman.
Je lis qu'il a fait parti du BETAR, ce qui n'est pas rien ( groupuscule d'extrême-droite israélien / juif et proche d'un parti politique israélien populaire ).
Je fais encore plus de recherche sur ce type.
Et je tombe sur cette page après avoir vue la filmographie de ce mec.
Autant dire que je suis bien peu surpris.
Mais beaucoup dégouté.
Voila des gens qui ne méritent pas de vivre sur le sol européen.
Voila des gens qui ne méritent pas de vivre sur le sol européen.
je confirme
D'une nullité affligeante …
Ces gens là pensent qu'ils vont pouvoir nous pervertir aussi facilement avec leurs inversions …
Mais c'est l'inverse qu'il va se passer, ça va leur retomber dessus, encore et encore …
Faudra pas venir pleurer …