Tepa meurt à 48 ans : Soral « remercie le destin »
INFO PANAMZA. «Bon débarras!» : telle fut la première réaction publique d'Alain Soral au sujet de la mort de Tepa, ex-rappeur reconverti en animateur de web-tv et militant nationaliste. Devant le tollé, Soral a supprimé son post. Trop tard : Panamza l'a sauvegardé.
Le 15.11.2019 à 16h39
Deux mondes distincts en parlent aujourd'hui :
* d'un côté, les sites d'information musicale qui évoquent succintement le décès du "controversé" Tepa, ancien rappeur franco-gabonais.
* de l'autre, les réseaux sociaux dont de nombreux usagers lui ont rendu un hommage appuyé et ému.
Ailleurs, dans une dimension parallèle ou peut-être dans sa grotte d'ivoire, un certain Alain Soral, pseudo-résistant-antisioniste et raciste anti-arabe, a jugé pertinent de commenter -en pleine nuit- sa disparition par ces mots (effacés depuis) : "Bon débarras !".
Visiblement embarrassé par le torrent d'indignations provoqué par son attitude (y compris dans son camp), le rancunier pathologique Soral (invité par Tepa en juin 2014) a supprimé son post et publié un texte plus long, en ce début d'après-midi…du même tonneau.
Pour ma part, je ne partageais pas les convictions nationalistes de Patrick d'Hondt alias Tepa, un ex-délégué départemental de l'UPR (dont le responsable-guignol Eric Noirez lui a consacré aujourd'hui un tweet), et déplore sa complaisance affichée avec certains de ses invités, notamment l'infâme raciste anti-arabe Daniel Conversano avec lequel il s'est par la suite acoquiné.
Mais je lui reconnaissais un réel talent d'interviewer décontracté (digne des radios libres d'antan) couplé à une rarissime ouverture d'esprit dont témoigne la diversité (jamais vue à la télévision) de ses invités.
Je lui étais d'ailleurs reconnaissant quand il fut l'une des rares figures publiques de la "réinformation" (suivi par 88 000 abonnés sur Yoube) à fustiger -en 2016- la mode de "l'anticomplotisme" et critiquer (longuement et précisément) l'émission d'Envoyé spécial contre Panamza.
En janvier dernier, trois mois avant d'annoncer sa tumeur cancéreuse, l'ancien rappeur défendait avec verve et rigueur sa position face au Premier ministre.
En 2015, Tepa réconciliait son passé de créateur musical et son activisme politico-médiatique acéré des années Valls en revisitant le chant des partisans.