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- Si, si. Depuis le Canada, Irshad Manji dénonce "l'impérialisme culturel...arabe"
- Irshad Manji : l'islam est responsable du génocide arménien [22']
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Chalghoumi: "L'humanité a peur de l'islam"
INFO PANAMZA. Présenté comme un imam exemplaire par les médias français, Hassen Chalghoumi a tenu des propos singuliers auprès d'une web-tv américaine. La preuve en images.
David Pujadas, Natacha Polony, Elisabeth Lévy -entre autres journalistes– ne jurent plus que par lui: présenté, sans rire, par la chroniqueuse de Laurent Ruquier comme « l'imam parfait », Hassen Chalghoumi a même eu droit, voilà un an exactement, à une heure d’antenne sur France Culture pour promouvoir son dernier livre: un entretien avec le présentateur du JT de France 2 qui fera finalement un bide auprès des lecteurs. Comme l'a révélé Panamza, le président auto-proclamé de la « Conférence des imams » -un organisme non reconnu par le Conseil français du culte musulman- a récemment tissé une nouvelle corde à son arc: guide touristique au service du gouvernement israélien.
Cette semaine, l'homme de Drancy a eu droit à un portrait élogieux -accompagné d'une vidéo édifiante- sur un site d'information américain. La responsable: Irshad Manji, une essayiste canadienne d'origine indo-égyptienne et militante à la fois musulmane, lesbienne et féministe revendiquée. Sa ligne idéologique? Imaginez un croisement entre Fadela Amara et Caroline Fourest. L'été dernier, Panamza avait déjà rapporté ses propos singuliers selon lesquels il existerait ainsi une menace mondiale relative à "l'impérialisme culturel arabe" ou que l'islam serait à l'origine du génocide arménien.
À la tête d'une web-tv dénommée "Moral Courage Channel" et façonnée au sein d'une université new-yorkaise, Irshad Manji est allée à la rencontre d'Hassen Chalghoumi.
Dans la vidéo ci-dessous, ce dernier, après avoir fustigé la « tradition de la polygamie » -preséntée tacitement comme une pratique récurrente du « musulman français » depuis « un siècle »- a donné ce conseil à ses coreligionnaires: « Réflechis bien, l'humanité, elle a peur de l'islam, elle a peur de vous ».
Bigre. 7 millards d'être humains -dont plus d'un milliard et demi de musulmans- seraient donc apeurés par la seconde religion de la planète? Voilà une étrange idée, a fortiori dans la bouche d'un imam, qui ne devrait pas manquer pourtant de réjouir ces cercles de réflexion (neoconservateur, ultra-sioniste, "laïcard") qui ont propagé une telle assertion mensongère depuis le 11-Septembre.
Si la peur de l'islam -l'islamophobie, au sens littéral- s'est effectivement développée considérablement en Europe de l'ouest et en Amérique du nord, elle n'a pas, pour autant, gagné l'ensemble de "l'humanité", loin s'en faut. Et, surtout, Hassen Chalghoumi ne semble pas s'interroger sur les causes de cette islamophobie, entretenue précisément par des personnalités politiques et médiatiques servant un agenda bien précis: la fabrique de la peur de l'islam n'est pas née ex nihilo. Elle fut tissée et avivée, comme le dénonca -en son temps- l'intellectuel américano-palestinien Edward Saïd, par la mouvance pro-israélienne, désireuse d'affaiblir la "cause arabe" en diabolisant la religion qui lui est associée.
Tant que l'islamophobie contemporaine ne sera pas scrutée dans ses racines – à savoir, la propagande idéologique élaborée depuis les années 80 par des personnalités internationales, y compris françaises, au service des faucons de Tel Aviv-, de faux représentants de l'envergure d'Hassen Chalghoumi continueront d'être adoubés par les médias. Au détriment de l'image des musulmans de France comme de celle des Palestiniens.
A l'instar d'Edward Saïd, le rappeur Kerry James, comme l'ex-footballeur Lilian Thuram, avait perçu la même diabolisation, rapportée en 2013 dans une chanson dénoncant cette désinformation qui continue de faire le jeu, d'inspiration néo-conservatrice, du "clash des civilisations".
Hicham HAMZA
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