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Sandrine Treiner : « Faire rimer réflexion et plaisir »

La directrice de France Culture annonce la rénovation d’une grille clarifiée sans que l’essence de la station soit abandonnée.

Propos recueillis par 

Publié le 22 juin 2016 à 19h55, modifié le 27 juin 2016 à 10h07

Temps de Lecture 4 min.

A Paris, en août 2015.

La directrice de France Culture, nommée en août 2015, dresse le bilan de sa première année à la tête de la station et détaille les grandes lignes des programmes de rentrée.

Après cette première saison, quels sont vos motifs de satisfaction ?

La double identité de la station – la création et les idées – a été renforcée à travers de nouvelles écritures et de nouveaux formats comme « Raconter le monde moderne », qui revient à la rentrée avec une grande journée consacrée aux Etats-Unis. Il y a aussi la capacité à se mettre au service d’un public plus large. Ce qui a été le sens d’Imagine, un week-end de rencontres, de débats et de création organisé avec le Centre Pompidou les 4 et 5 juin. A travers cet événement, nous désirions nous confronter à des publics qui ne nous connaissent pas ou peu, afin de leur montrer que l’on est capable de faire rimer la réflexion avec le plaisir.

En construisant la grille de rentrée, quels sont les points que vous avez cherché à faire évoluer ?

La première chose concerne – et c’est notre richesse – les émissions centrées autour des savoirs et des connaissances, qui ont été lancées sous la direction de Laure Adler (1999-2005). Il convenait de les rénover afin de continuer à surprendre, tout en restant clair sur les offres. La clarté de la grille a été un des axes majeurs de ­notre travail, avec la volonté ­d’induire plus de plaisir dans la réflexion et la culture, à travers l’habillage et le choix des voix à ­l’antenne.

De quelle manière avez-vous pris en compte l’événement majeur de 2017, l’élection présidentielle ?

Cette année a été marquée par un climat de crispation du débat public, de discrédit de la parole politique, qui va se durcir plus encore dans les mois à venir. Cela nous a conduits à réfléchir à la manière dont on organise le débat sur l’antenne. C’est ainsi qu’il a été décidé de ne plus retrouver, sur des formats où ils s’exprimaient de manière unilatérale, « Le Monde selon… » Caroline Fourest, Brice Couturier ou Philippe Manière dans les « Matins ». Ces billets seront remplacés par des chroniques quotidiennes sur la vie des idées en France et à l’étranger. En revanche, vous retrouverez ces grandes voix dans une formule du vendredi du « Grain à moudre », où ils débattront. L’idée étant de faire s’exprimer d’un côté les savoirs et, de l’autre, de mettre en débat les opinions dans le « Grain à moudre » et dans « Répliques ». Et, bien sûr, en vue de cette échéance électorale, la rédaction prépare un vaste dispositif avec, notamment, dès la rentrée, un journal tous les jours à 8 h 15, qui couvrira les primaires puis la campagne.

Comment se manifeste cette volonté de clarification de la grille ?

A travers la matinale, qui désormais sera découpée en deux parties avec le « 6 h/7 h », produit par Emilie Chaudet, qui a pour ambition d’être une vraie vitrine de station, avec de la culture à travers un grand entretien mené par Tewfik Hakem, de la vie des idées avec Jacques Munier et de l’international avec Thierry Garcin. Il sera suivi du « 7 h/9 h » de Guillaume Erner, dans lequel les rendez-vous seront quotidiens et non plus hebdomadaires. Il y aura deux nouvelles séquences : les « Eclaireurs », où chaque jour, de 7 h 15 à 7 h 30, Guillaume Erner interrogera un expert sur une question d’actualité ; et un journal de la culture, à 8 h 45, conduit par Zoé Sfez, qui viendra conclure les « Matins ». Enfin, ­Nicolas Martin quitte la matinale pour animer une grande émission quotidienne consacrée à la science, de 16 heures à 17 heures, qui s’intitule « La Méthode scientifique ».

D’autres nouveautés sont-elles à attendre ?

Oui, en particulier le samedi, avec l’apparition d’un « 7 h/9 h » présenté par Caroline Broué, qui cesse d’animer « La Grande Table », reprise par Olivia Gesbert. Il sera très centré sur la culture, les idées et prendra en charge le traitement de l’info dans les médias. Le journal de 8 heures sera plus long le samedi. Toujours dans un souci de clarté et de simplification, avec Frédéric Barreyre, le directeur de l’information, nous avons repensé la présence de l’information sur l’ensemble de la grille afin qu’elle soit présente de manière régulière à l’antenne. Tous les journaux gardent la même durée, mais ils seront précédés, une demi-heure avant, par des appels de titres. En remplacement d’Olivia Gesbert, Raphaël Bourgois, coproducteur de « La Grande Table », va reprendre « Dimanche et après ». Enfin, Antoine Guillot va avoir une émission de cinéma le week-end àlaquelle Michel Ciment restera associé.

Philippe Meyer a été amené à quitter France Inter pour se concentrer sur France Culture. Allez-vous lui proposer d’autres rendez-vous ?

En plus de « L’Esprit public » qu’il continuera d’animer, nous travaillons sur une proposition qu’il m’avait faite l’an passé, axée sur le spectacle, qui sera produite en public et diffusée en été.

Slate vient de lancer des séries en podcast. Afin d’enrichir votre offre, allez-vous en proposer sur votre site ?

Nous n’en ressentons pas le besoin. Avant de produire davantage, il faut rendre plus accessible la richesse de notre proposition, très pérenne. Ainsi, après avoir rééditorialisé le fond, nous allons rééditorialiser la grille, au jour le jour.

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