Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le discret Patrick Drahi, spécialiste du rachat d'entreprises mal gérées

Le patron de la maison mère de Numericable, Altice, est un fin financier qui s'est constitué un petit empire grâce à la méthode du rachat par endettement.

Par  et EX Audrey Fournier 

Publié le 15 mars 2014 à 10h24, modifié le 15 mars 2014 à 16h13

Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

Patrick Drahi, patron d’Altice, la maison mère de Numericable, en novembre 2013.

« David a gagné contre tous les Goliaths », se félicitait Numericable, vendredi 14 mars, après la décision de Vivendi d'entrer en négociations exclusives avec le câblo-opérateur pour lui céder SFR. David, c'est Patrick Drahi, 50 ans, français né au Maroc, polytechnicien, et discret patron d'Altice, maison mère de Numericable.

De lui, on sait peu de choses, sinon qu'il a côtoyé, à l'X, Jacques Veyrat, futur patron de Neuf Telecom (racheté depuis par SFR) et qu'il a commencé sa carrière chez Philips. On ignore également la part du capital qu'il détient dans ses sociétés.

Mais on sait qu'il est un fin financier, suffisamment, selon un spécialiste des télécoms, « pour s'en sortir, malgré un Numericable au bord du gouffre en 2008, au moment de la crise financière ».

La victoire qu'il a remportée face à Bouygues, et contre le gouvernement, est à la hauteur des efforts déployés depuis près de deux ans par ce spécialiste du câble pour mettre la main sur le deuxième opérateur français.

DÉCONVENUE AVEC NOOS

D'ailleurs, l'introduction en Bourse d'Altice, en janvier, était destinée à lui fournir le cash et la capacité d'endettement nécessaires à une telle opération.

Il faut dire que Patrick Drahi n'est pas un débutant dans ce domaine : Altice est le fruit de vingt ans de fusions et acquisitions entre câblo-opérateurs.

La méthode Drahi, éprouvée, consiste à s'emparer d'entreprises mal gérées pour les remettre en selle. Cette science affûtée du leveraged buy-out – rachat par endettement – lui a permis de constituer un petit empire à partir de Sud Câble Services, un tout petit opérateur provençal, qu'il a créé à Cavaillon (Vaucluse) en 1994.

Après avoir subi de plein fouet l'explosion de la bulle Internet en 2000, il rachète en quelques années la quasi-totalité du secteur. L'aventure connaît son lot de déconvenues. La marque Noos, créée en 2000 et sous laquelle il tente d'unifier tous ses actifs, offre un service inférieur aux attentes et connaît un taux de résiliation qui frôle les 30 % par an. Elle disparaîtra en 2007 pour laisser place à Numericable.

Il vous reste 32.9% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.