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High-Tech

Quand le futur actionnaire de SFR voulait renoncer à être Français

EXCLUSIF Alors que Vivendi a opté pour l'offre de Numericable, Challenges révèle que Patrick Drahi, son patron a souhaité abandonner la nationalité française.
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Patrick Drahi
Patrick Drahi, le patron fondateur d'Altice-Numericable.
SIPA

Ce vendredi 14 mars, Vivendi a annoncé qu'il avait choisi d'entrer en négociations exclusives avec Altice. Sa filiale SFR ne sera pas cédée à Bouygues, comme le ministre du Redressement productif l'aurait souhaité, mais à l'actionnaire de Numericable, Altice, dont Patrick Drahi est le président et fondateur.

Furieux, Arnaud Montebourg a redit ce matin sur Europe 1 que ce choix n'était pas patriotique: "Il y a un problème fiscal puisque Numericable a une holding au Luxembourg, son entreprise est cotée à la Bourse d'Amsterdam, sa participation personnelle est à Guernesey dans un paradis fiscal de Sa Majesté la Reine d'Angleterre, et que lui-même est résident suisse. Il va falloir que M. Drahi rapatrie l'ensemble de ses possessions et biens à Paris, en France". Mais à aucun moment, le ministre n'a fait allusion au fait que Patrick Drahi avait tenté l'an passé de renoncer à la nationalité française.

Français à l'étranger, Israélien en France ?

Il est vrai que si on se fie à la page wikipedia qui lui est consacrée (voir à la fin de cet article), le patron de Numericable est "de nationalité française, né à Casablanca en 1963". A lire la presse israélienne, il n'y a pas de doute à avoir, le fondateur d'Altice et patron de Numericable est certes discret mais... français, comme en témoigne cet article du site Globe.il. Le très sérieux magazine américain Forbes est aussi affirmatif. Il le classe même à la 215ème fortune mondiale, au 14ème rang pour les Français, avec  6,3 milliards de dollars, juste derrière Vincent Bolloré, actionnaire à hauteur de 5% du vendeur Vivendi, et trois places devant Martin et Olivier Bouygues, propriétaire du concurrent de Numericable au rachat de SFR. La presse française le considère, elle comme un franco-israélien.

Or Patrick Drahi ne figure pas dans notre classement 2013 des 500 fortunes françaises paru en juillet dernier. Pourquoi ? Tout simplement parce que le 31 mai dernier, Challenges a reçu une lettre d'Alexandre Marque (Cabinet Franklin), avocat de Patrick Drahi nous sommant de ne pas intégrer son client dans notre top 500. L'argument invoqué? "Mr Drahi a pris la nationalité israélienne et renoncé à la nationalité française. La perte de la nationalité lui est définitivement acquise. Il ne s’agit pas d’une double nationalité franco-israélienne." Impossible donc de le considérer comme une fortune... française. 

Sauf qu'aujourd'hui, son entourage affirme qu'il est toujours français. "Au moment où il a demandé la nationalité israélienne, il n'a pas fait dans les temps les démarches pour abandonner sa nationalité d'origine. Cela s'est joué à 15 jours près." assure-t-on, un peu gêné. 

 

 

 

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