Quand Valls et Bruel célèbrent l’amitié France-Israël avec un partisan de la torture

12 janvier 2015 : au lendemain de la marche "Charlie", le Premier ministre et son épouse ont rejoint Patrick Bruel pour célébrer, sourire aux lèvres, le rapprochement avec le régime de Tel Aviv. 

Le 04.11.2015 à 21h34

Cette photographie a été capturée à l'opéra Garnier de Paris le 12 janvier 2015, au lendemain de la cérémonie solennelle (et pro-israélienne) de la Grande synagogue de la Victoire qui a fait suite à la marche "Charlie".

L'évènement : la célébration des 40 années de partenariat scientifique et médical entre la France et Israël.

L'organisation célébrée : l'association Pasteur-Weizmann, fondée en 1975 pour -entre autres motifs- améliorer l'image (alors ternie) d'Israël auprès de l'opinion publique française.

Président de l'association depuis 2012 : l'influent Bernard Esambert, ex-PDG de la Compagnie financière Edmond de Rothschild (groupe bancaire également engagé en faveur d'Israël et dont est issu –outre Vincent Bolloré– l'actuel président du Crif).

{Notons au passage qu'Esambert est qualifié de personnage "remarquable" par Olivier Berruyer, blogueur réputé du site "Les Crises" dont les modérateurs censurent –selon ses propres lecteurs– toute référence à Panamza}

Parmi les convives du gala : Maurice Lévy (PDG de Publicis et soutien économique d'Israël), Guillaume Gallienne (réalisateur d'un film aux clichés anti-arabes et comédien incarnant un Pierre Bergé idéalisé), l'actrice Natalie Portman et Sydney Toledano (Dior).

Présent à la soirée de gala et photographié aux côtés d'Anne Gravoin, épouse du Premier ministre : Patrick Bruel, soutien de l'armée israélienne.

Avec la violoniste Anne Gravoin, le chanteur marocain Youness El Guezouli et le chanteur israélien Idan Raichel, Patrick Bruel a entonné un morceau trilingue (français, arabe, hébreu) intitulé "Pourquoi ne pas y croire…" et diffusé par le service public de France 2.

Derrière cet "hymne à la paix", une imposture : malgré son look hippie-baba-cool et sa communication centrée autour de la promotion de la "diversité", Raichel, ex-émissaire culturel en Afrique du ministère des Affaires étrangères (alors dirigé par le raciste Avigdor Lieberman), est un partisan inconditionnel de son armée d'occupation.

L'homme – qui estime que les artistes israéliens devraient défendre l'image d'Israël à travers le monde et que les objecteurs de conscience sont les rebuts de la société– s'est distingué, en 2013, par son soutien affiché et revendiqué envers un militaire soupçonné d'avoir torturé un prisonnier libanais. Extraits de ses déclarations:

Je me moque vraiment de savoir comment "George" a soutiré ses informations. 

Au lieu de recevoir une médaille d'honneur, il doit désormais défendre son nom.

C'est une honte.

Le chanteur honoré par Bruel et accolé par El Guezouli fut donc applaudi, comme le montre la fin du clip, par une assemblée de notables debouts -parmi lesquels notre Premier ministre : l'ultra-sioniste Manuel Valls.

HICHAM HAMZA

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