Il qualifie Nafissatou Diallo de « femme de chambre noire, laide, horrible » : Hollande lui décerne une Légion d’honneur

INFO PANAMZA. Cinq ans après l'affaire DSK, la classe politico-médiatique continue d'afficher un féminisme et un antiracisme à géométrie variable. Illustration avec le cas du Franco-Israélien Jean Frydman.

Le 15.05.2016 à 22h27

Incroyable mais vrai : une stupéfiante déclaration rapportée le 31 octobre 2015 par BFM TV, première chaîne d'information, continue -6 mois plus tard- d'être largement ignorée par l'ensemble de la presse écrite et audiovisuelle, pourtant friande en la matière.

Ce jour-là, l'antenne dirigée par Alain Weill et possédée par Patrick Drahi a diffusé un entretien exclusif du journaliste Thomas Misrachi avec une personnalité rare à la télévision : le Franco–Israélien Jean Frydman. 

Co-fondateur de l'antenne radiophonique d'Europe 1, Frydman –qui fut proche d'Yitzhak Rabin– est également l'ami intime et ancien "conseiller privé" du criminel de guerre israélien (et ex-Premier ministre) Ehud Barak.

Sur BFM TV, sollicité à propos de son point de vue sur la sombre affaire du Sofitel, Frydman a d'abord réfuté tout recours à la violence de la part de son ami Dominique Strauss-Kahn -qui a juste commis une "bêtise" selon lui- avant d'exprimer son émoi au sujet du profil de la plaignante, présentée (à 1'40) comme une "femme de chambre noire, laide, horrible".

Chapeau l'artiste : en six mots, Frydman affiche ainsi un mépris ostensible de classe sociale ("femme de chambre") et de couleur de peau ("noire"), doublée d'une justification esthétique pour démentir l'éventualité d'une tentation sexuelle ("laide, horrible").

Réaction des éditorialistes médiatiques ou des militants associatifs dans le secteur du féminisme et de l'antiracisme?

Zéro réaction.

Pas une seule tribune, pas la moindre pétition pour dénoncer de tels propos.

Mieux encore : 4 mois plus tard, Frydman sera reçu à l'Élysée pour y recevoir la Légion d'honneur des mains de François Hollande en personne.

Une vidéo capturée par un ami du chanteur Chico des Gipsy Kings (également décoré lors de cette cérémonie du 11 mars) révèle la présence de Frydman, tout sourire.

Cinq ans plus tard, de nombreuses questions légitimes demeurent à propos de Nafissatou Diallo -dont le témoignage judiciaire s'est avéré mensonger– ou du rôle trouble du groupe Accor qui gérait (via l'entremise sécuritaire de l'ex-policier René-Georges Querry) l'hôtel Sofitel de New York. 

Sans oublier la présence d'un mystérieux Français dans la chambre voisine de DSK qui fut en contact avec Diallo et la fameuse "danse de joie" : non pas celle des trois Israéliens du 11-Septembre mais plutôt celle de Brian Yearwood et Derek May, employés de l'hôtel, dans l'attente de l'arrivée de la police informée de l'incident (à partir de 0'15).

Indépendamment des zones d'ombre de l'affaire du Sofitel, une chose est certaine : la mouvance pro-israélienne (de BHL à Michel Taubmann en passant par Ivan Levaï et Jean-François Kahn) a pris fait et cause pour DSK, un homme qui avait jadis déclaré sa flamme au régime colonial et ségrégationniste de Tel Aviv.

Au point, pour ces partisans de Strauss-Kahn, de laisser parfois échapper leur vision élitaire et suprémaciste du monde, comme l'a fait incidemment Frydman.

Le silence de plomb qui entoure sa déclaration et sa Légion d'honneur remise par le chef de l'État illustrent -une nouvelle fois- la sidérante impunité dont bénéficie en France la nébuleuse sioniste.

Jusqu'à quand? 

http://www.dailymotion.com/video/xiq5fh_manuel-valls-depute-maire-socialiste-d-evry-dsk-menotte-des-images-d-une-cruaute-insoutenable_news

HICHAM HAMZA

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